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LE TRAVAIL DES FEMMES DE 1900 A 1950.

  •    En 1900, les femmes excercaient quelques activités independantes notamment dans le domaine de la soie et des vêtements (lingères, brodeuses, modiste), elles sont egalement domestiques, et ouvrières par la suite. Ces emplois correspondaient aux femmes car selon la socièté de l'époque celles ci disposaient de qualités naturelles (méticulosité et dextérité opposé à la force physique masculine) pour les accomplir. Dans les villes, les femmes peuvent exercer de petits métiers (marchandes, ambulantes, blanchisseuses…). Dans les campagnes elles occupent principalement des activités agricoles au sein des fermes dont disposent leur époux. De plus, les ateliers à domiciles sont nombreux : un maître emploie sa femme et ses enfants pour produire généralement du textile. Les femmes sont utiles pour produire mais également pour vendre et tenir les compte de l'atelier. De façon générale les femmes effectuent les travaux les plus ingrats et les moins bien rémunérés et le pouvoir des direction demeure destiné aux hommes.

   Les ateliers sont remplacés par les fabriques du fait de l'industrialisation, notamment dans le cas de l'industrie textile qui est la première a embaucher des femmes, les ouvriers très qualifiés se voit remplacés par des ouvrières du fait de la simplification du travail grâce a la machine à vapeur. Au debut du siècle, on préfère employer des femmes non qualifiées car leur travail est le même que celui des hommes mais leur salaire est beaucoup plus bas, c'est le début de la division du travail. L’absence de reconnaissance des qualifications féminines rencontre peu d’opposition dans le mouvement ouvrier car celui-ci est dominé par les hommes. Les organisations syndicales ont joué un rôle important dans le maintien de la division du travail selon les sexes.

   Avant 1914, les ouvriers etaient majoritairement contre le travail des femmes au sein des usines, ils craignaient la concurrence et ils voulaient prolonger leur domination patriarcale. Les inquiètudes se firent sentir lors de l'arrivée des machines dans l'industrie ceci permettant aux femmes d'être aussi productives que les hommes. Les principaux arguments des hommes afin d'eloigner les femmes du secteur industriel et du travail en général etaient : la faiblesse naturelle de la femme en comparaison avec l'homme, son role de reproducteur, l'importance de la famille impliquant le rôle clé de femme au foyer. De ce fait pour eux, les enjeux etaient d'ordre economique mais aussi symbolique.

   Au debut de la premiere guerre, les femmes remplacent les hommes a l’arrière. Dans un premier temps afin de subvenir au besoins familiaux car sans leur mari elles n’avaient aucunes ressources, et dans un seconde temps pour assiter les hommes au front. Elles sont très présente dans l’industrie (on passe de 5 a 30% de la part des femmes dans le secteur métallurgique en 1918) , encouragée par l’Etat. De plus le bénévolat permet aux femmes de travailler surtout dans le secteur médicale, certaine sont au front et assistent les soldats. Ces « héroines du front » inspireront des auteurs féministes, leur œuvres modifieront la facon de pensée des femmes qui realiseront que travailler est un droit dont elle devrait disposer. Même si durant la periode d’apres guerre un licenciement massif des femmes s’effectue, certains postent sont maintenue et on assiste a une mixité certaine des salaries. Les syndicats étaient en faveur du travail des femmes a cette periode vont changer subitement d’avis, craignant la concurrence.

 

 

 

   Durant la periode sombre qu'est 1914-1918, les femmes s’approprient le secteur tertiaire. Cela provoque une augmentation de la scolarisation des filles dans les écoles primaires et supérieures. On les retrouve principalement dans le secteur commerciale, de l’administration ou de l’enseignement. Cette entrée des femmes dans le tertiaire ne créer quasimment pas des concurrences entre les hommes et les femmes contrairement au secteur secondaire car premièrement celle-ci n’était pas considérées comme salariés mais comme auxilaire, elles n’obtiennent donc pas le même salaire que les hommes. Lorsque certaines femmes obtiennent des postes a haute responsabilité on parle même « d’infiltration » . La plupart des métiers excercés par la femme étaient soit des métiers ou elle retrouvait leur role maternelle (infirmière, institutrice, assistante sociale) soit des métiers ou elles secondent les hommes (secrétaire ect).

   Pendant la crise des années 30 avec la crise de l’emploi, le peu de femme excercant une profession sont incitées a la quitter et sont encouragées a s’occuper du foyer même si la question du travail feminin était déjà discutée a cette epoque. Le congrès international pour le retour de la mere au foyer solidifie la situation des femmes au foyer, mais en France celles-ci restent des mesures d’incitation : on verse des allocations aux femmes qui favorisent leur vie de foyer a leur situation professionnelle, on augmente le salaire des hommes dont la femme ne travaille pas et on supprime les postes reservés au femme notament au sein des administrations. Cela provoque beaucoup de chômage feminin, et certaines hésitaient parfois a se déclarer comme travailleuse au chômage ce qui nous pousse a croire qu’elle ne se considéraient pas comme actives.

   En 1940 la femme est réduite a sa « vocation reproductrice » et l’on restreint considérablement ses droits au travail. Le gouvernement de Vichy exclu l’embauche des femmes mariées et met à la retraite les femmes de plus de 50 ans, à la fois dans le privé que dans le publique. Une lourde propagande est egalement mise en place favorisant la famille considérée comme « l’unité organique » obligeant la femme a demeurer femme au foyer.

LE TRAVAIL DES FEMMES DE 1950 A 2000.

  • Après la fin de la seconde guerre mondiale le pourcentage de femme au foyer n’ayant jamais exercé de profession s’affaiblit jusqu'à devenir quasi inexistant. Les femmes se divisent en deux groupes : les femmes qui ont travaillé toute leur vie et celles qui alternent entre vie professionnelle et foyer. Avant cette date la plupart des femmes était professionnellement inactive tout au long de leur vie. A partir de cette date on observe que la majeur partie d’entre elles reprennent leur travail après leur grosse. Ce n’est qu’a partir des années 70 qu’on remarque une continuité de l’activité professionnelle chez celles-ci.

   Pendant la periode d’après guerre le manque de main d’œuvre pousse le travail des femmes. Tandis que la majorité d’entre elles travaillaient dans le secteur agricole, elles sont de plus en plus présente dans le domaine tertiaire mais n’occupe pas encore de poste a haute responsabilité.

 

   A partir de 1970, les professions des femmes se diversifient , et le statut de « femme au foyer » se fait de plus en plus rare. Celles-ci exercent des métiers les impliquant d’avantage dans la société (cadre supérieur, juge, ect).

DATES CLES DANS L'EVOLUTION DE LA PLACE DES FEMMES DANS LE MONDE DU TRAVAIL AU XXEME SIECLE.

   1903 - Marie Curie reçoit le prix Nobel de physique pour la découverte de la radioactivité. C'est le premier prix Nobel (créé en 1900) décerné à une femme.

 

   1907 - La loi permet aux femmes d'être électrices et éligibles aux tribunaux de prud'hommes. Loi sur les biens réservés pour que les femmes (mariées) puissent disposer librement de leur salaire.

 

   1909 - Création du congé maternité (8 semaines), mais il n'est pas rémunéré. Les salaires des instituteurs et des institutrices deviennent égaux : première application du principe énoncé par Hubertine Auclert : à travail égal, salaire égal.

 

   1910 - Les institutrices obtiennent la rémunération de leur congé maternité.

 

   1911 - Au sein du syndicat CGT des employés, création d'une section féminine. Marie Curie reçoit le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le radium. Marie Curie est la première scientifique, hommes et femmes confondus, à obtenir deux prix Nobel.

 

   1918 - L'École Centrale est ouverte aux femmes.

 

   1924 - Le décret Bérard institue des horaires et des programmes d'études identiques dans les établissements secondaires de garçons et de filles, ce qui créé l'équivalence entre les baccalauréats masculin et féminin.

 

   1925 - Création de l'École polytechnique féminine.

 

   1927 -Les employés des deux sexes des PTT, de la Caisse des Dépôts et Consignations, et les professeurs du secondaire à niveau de diplôme égal ont désormais le même traitement.

 

   1928 - Le congé maternité de huit semaines, avec maintien du traitement, est étendu à toute la fonction publique.

 

   1930 - Les femmes peuvent être juges.

 

   1935-1936 - Plusieurs communes organisent des scrutins parallèles mixtes aboutissant à faire élire des conseillères municipales supplémentaires ; à Louviers, dont le maire est Pierre Mendès France, six conseillères sont ainsi élues et siègent avec voix consultative.

 

   1936 - Le 4 Juin, Blum nomme trois femmes dans son gouvernement. Il s'agit de Cécile Brunschwig, présidente de l'UFSF, Suzanne Lacore et Irène Joliot-Curie. Le 30 juillet, la Chambre des Députés se prononce pour la sixième et dernière fois pour le vote des femmes par 495 voix contre 0. Le gouvernement s'abstient. Le Sénat n'inscrira jamais ce texte à son ordre du jour…

 

   1937 - Les femmes sont autorisées à enseigner le latin, le grec et la philosophie.

 

   1938 - L'article 213 du Code Civil de 1804 est réformé et supprime l'incapacité juridique des femmes. Elles ne doivent plus obéissance à leur époux.

 

   1940 - Un décret-loi de Vichy rend très restrictif l'accès des femmes à l'emploi public.

 

   1945 - La notion de « salaire féminin » est supprimée. « À travail égal, salaire égal » s'inscrit dans la législation française. Plusieurs lois rappellent ce principe en 1972, 1983 et 2005, notamment. Le 29 Avril la loi instaurant le congé maternité obligatoire et rémunéré de 8 semaines (2 semaines avant et 6 semaines après l’accouchement). Ce congé est rémunéré à hauteur de 50 % du salaire, 100 % pour les fonctionnaires.

 

   1946 - Le principe d'égalité des droits entre hommes et femmes est posé dans le préambule de la constitution.

 

   1947 - Germaine Poinso-Chapuis est la première femme nommée ministre.

 

   1948 - La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme reconnaît la pleine égalité entre hommes et femmes.

 

   1949 - Simone de Beauvoir plaide dans son livre Le Deuxième Sexe pour une autonomie de la femme. Son livre ouvre le champ d'une philosophie féministe.

 

   1963 - La mixité des élèves est intituée, par décret, comme le régime normal des Collèges d'enseignement secondaire.

 

   1965 - Une femme peut avoir un emploi sans avoir à obtenir l'autorisation de son mari et dispose librement de ses biens propres ; réforme des régimes matrimoniaux.

 

   1966 - La loi interdit de licencier une femme enceinte et pendant les 12 semaines suivant l'accouchement.

 

   1970 - Ouverture de l'École polytechnique aux femmes. Le congé maternité est indemnisé à 90% du salaire brut par la sécurité sociale (ou assurance maladie/CPAM) soit en gros, le salaire net.

 

   1972 - La loi réaffirme la reconnaissance du principe de l'égalité de rémunération entre les hommes et les femmes, pour des travaux de valeur égale. Huit femmes sont reçues à Polytechnique ; le major de la promotion est Anne Chopinet.

 

   1975 - Le 17 janvier, la loi Habby, en créant le collège unique, réaffirme l'obligation de mixité dans l'enseignement primaire et secondaire, tant pour les élèves que pour les enseignements : « Tout enseignement et toute spécialité professionnelle… sous réserve des dispositions du Code du travail, sont accessibles aux élèves des deux sexes. » La loi sanctionne désormais les discriminations fondées sur le sexe, en particulier en matière d'embauche, et garantit l'accès à l'emploi des femmes enceintes.

 

   1977 - Création du « congé parental d'éducation » pour les femmes dans les entreprises de plus de 200 salariés.

 

   1977 - 8 mars à l'International : instauration de la journée internationale des femmes par les Nations unies.

 

   1980 - Le congé maternité est porté à 16 semaines minimum (6 semaines avant et 10 semaines après l’accouchement) avec versement complet du salaire. À partir du troisième enfant, le congé maternité minimum est de 24 semaines.

 

   1982 - Les femmes d'artisans ou de commerçants peuvent choisir entre trois statuts : conjoint collaborateur, salarié ou associé. Un projet de loi prévoit d'instaurer un quota de 25 % de femmes pour les listes de candidatures. Elle est rejetée par le Conseil constitutionnel.

 

   1983 - Rappel de la notion « à travail égal, salaire égal ». Suppression de la notion de « chef de famille » en droit fiscal. Ratification par la France de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.

 

   1984 - Le congé parental est ouvert à chacun des parents salariés sans distinction de sexe.

 

   1992 - La loi Neiertz sanctionne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. La loi du 22 juillet réprime les violences conjugales. Au nom de l’égalité, dénonciation par la France de la convention n° 89 interdisant le travail de nuit des femmes. Eb Europe, une directive européenne fixe à 14 semaines la durée minimum du congé maternité pour les salariées de l’Union. La France (16 à 24) et le Danemark (jusqu’à 28) sont les plus avancés sur ce thème.

 

   2000 - Le Conseil constitutionnel valide le texte sur la parité.

 

   2001 - Loi Génisson qui fait de l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, un thème de la négociation annuelle obligatoire en entreprise.

 

   2010 - Le Sénat adopte la proposition de loi Coppé-Zimmermann qui impose, d'ici à 2016, un quota de 40% de femmes dans les Conseils d'administration des entreprises françaises cotées en bourse.

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